La construction en bois l'emporte sur la construction métalliqueLes concepteurs du terminal 2 de Hong Kong avaient initialement prévu une construction en acier. Ils souhaitaient toutefois offrir quelque chose de spécial aux passagers à l'arrivée et au départ, accueillir les visiteurs et prendre congé d'eux dans une atmosphère très particulière, semblable à celle d'un complexe hôtelier. L'architecture lumineuse et les matériaux de construction devaient refléter « la convivialité, l'ouverture et la chaleur de la culture philippine ». Le choix s'est porté sur le plus durable des matériaux de construction, le bois, pour des raisons de conception, d'écologie et de tradition. Le travail du bois est fortement ancré aux Philippines depuis des siècles.

Unique en Asie

La particularité de la construction : dans toute l'Asie, il n'existe pas d'autre bâtiment d'aéroport dont la structure porteuse et la structure du toit ont été entièrement fabriquées en bois. 4.500 m³ de bois lamellé-collé ont été nécessaires pour la structure porteuse du toit en berceau en forme de vague, qui marque l'architecture à l'intérieur comme à l'extérieur, avec une hauteur de 15 mètres et une portée de 30 mètres. Les moitiés de fermes arquées de 23 mètres de long nécessaires à cet effet ont été préfabriquées par Rubner Holzbau sur le site d'Ober-Grafendorf. Les éléments ont été expédiés en trois tranches vers les Philippines, via le canal Rhin-Main-Danube et Anvers, et ont été montés à Lapu-Lapu City, sur l'île de Mactan, sous la direction de Rubner Holzbau, en seulement trois mois.

Charges sismiques et de vent élevées

Les principales exigences posées à la structure porteuse résultent des charges sismiques et de vent élevées. Les tempêtes peuvent atteindre des vitesses de 200 km/h pendant la saison des ouragans. « Le défi dans la construction est la réalisation des joints du bâtiment pour les mouvements en cas de séisme ainsi que l'ancrage des poutres principales à la structure en béton, car le contreventement s'arrête à 6,5 m de hauteur et ne pouvait pas être mené jusqu'au sol », explique Anton Wanas, chef de projet responsable chez Rubner Holzbau à Ober-Grafendorf. « En plus de notre compétence technique, nous avons ainsi pu convaincre de pouvoir réaliser des projets internationaux également au plus haut niveau sur le plan juridique, commercial et contractuel et dans les conditions générales en vigueur dans chaque région », ajoute Roman Fritz, directeur de Rubner Holzbau.